En cette journée, Patricia Parlevliet nous a montré plusieurs sites sur le campus Airbus Ludwig Bölkow. Cet endroit regroupe des instituts de recherches et des startups qui sont majoritairement en lien avec le domaine aéronautique. Nous avons visité 8 stations au total qui nous ont permis de mieux comprendre les activités sur le campus. Malheureusement, pour des raisons de confidentialité, les photos étaient interdites sur le campus.

AIRBUS

Nous avons commencer la journée par une visite chez Airbus Space and Defence. Nous avons pu visiter les installations d’assemblage de panneaux solaires dédiés aux satellites. Chaque panneau est composé d’environ 4 000 cellules solaires ayant une puissance entre 0,5 et 0,75 Watt pour un total d’environ 12 KW de puissance électrique fournie au satellite. Durant cette visite, nous avons pu comparer les installations de Sattechnik (le club étudiant que nous avons visité lors de notre passage à TUM lundi qui fabrique des cubeSat, des satellites miniatures) avec celles beaucoup plus imposantes de Airbus qui eux fabriquent des satellites plus traditionnels. La chambre blanche d’Airbus est au minimum 10 fois plus grande et son utilisation est réglementée par des normes ISO.

Hensoldt

Nous avons poursuivi notre journée avec la visite de la compagnie Hensoldt qui travaille majoritairement dans les systèmes de communication dans les avions, autant dans le domaine civil que le domaine militaire. Par contre, ce qu’ils avaient à nous proposer est plus dans le domaine expérimental. Ils travaillent présentement sur l’impression 3D de circuits imprimés. Cette technologie est encore en développement. Pour arriver à imprimer un circuit, ils utilisent deux types d’encre liquide, un peu comme dans une imprimante à jet d’encre. Dans une imprimante à jet d’encre, nous utilisons différents types de couleurs, eux utilisent des encres ayant des propriétés électriques différentes. La première est composée de polyuréthane et ne conduit pas l’électricité. La deuxième est composée d’argent et elle permet la conductivité électrique. Pour arriver à imprimer en 3D, ils impriment une première couche à l’aide de ces deux encres, puis la « couche » est passée sous des lumières UV pour lui permettre de sécher. Ensuite, la deuxième couche est imprimée par-dessus et ainsi de suite. Comme cette technologie est encore à son stage expérimental, plusieurs améliorations sont encore nécessaires. La première, le remplacement de l’encre à base d’argent par un autre métal ayant un coût moindre. Ensuite, Hensoldt aimerait avoir une encre pouvant mimiquer les résistances nécessaires aux circuits électriques. Finalement, comme but ultime, ils aimeraient pouvoir imprimer leurs propres semi-conducteurs. Cette dernière avancée est celle qui a le plus d’implication. Il serait possible d’imbriquer directement tous les composants de votre ordinateur directement dans le PCB, le processeur, la mémoire, tout! De plus, le tout est directement sur le PCB ce qui a l’effet d’une boîte noire qui rend le reverse engineering presque impossible.

Airbus CTO

Nous avons ensuite eu une présentation des activités de Airbus, de ses interactions avec leurs différents intervenants, les valeurs et les objectifs de l’organisme. Cela était très intéressant et ils nous ont accueillis dans une salle remplie de lumière et nous ont permis d’échanger avec plusieurs personnes travaillant sur de nouvelles technologies révolutionnaires dans ce domaine.  

Station couloir d’air

Ensuite, nous avons visité un laboratoire d’essai en soufflerie où ils simulent les conditions météorologiques que remplissent les avions en plein vol. Ces tests permettent par exemple d’évaluer la qualité du recouvrement des pièces.   

Station résistance mécanique

Nous avons visité les sites de test mécanique pouvant effectuer différents tests pour mesurer les limites physiques de différents matériaux dans des conditions pouvant varier entre -195 et 600 degrés Celsius.

Station communication avion

Assis dans un avion, nous avons eu une présentation de l’interface de communication de l’avion qui utilise satellite et terre. Les étudiants pouvaient être assis confortablement dans une fausse partie d’avion qui permet aux chercheurs de tester différents systèmes. Ceux-ci nous ont donc montré quelques systèmes qui pourraient peut-être voir le jour dans un avenir rapproché.

Munich Composite

Ensuite, nous avons eu la chance de visiter une ancienne startup (8 ans) qui se spécialisent dans le tressage de fibre de carbone. Ce procédé permet d’optimiser le sens des fibres et ainsi renforcer les pièces fabriquées pour leur permettre de résister à certains types de forces spécifiques. Ils sont spécialisés en articles de sport. Ceux-ci fabriquent des roues de vélo ultra légères, des bâtons de hockey (hockey sur gazon donc pas notre bon vieux hockey sur glace) et finalement des cadres de vélo de performance.

Munich Aerospace

Finalement, notre visite s’est terminée avec Munich Aerospace, cette entité est dédiée à la coopération entre plusieurs compagnies travaillant dans le domaine de l’aéronautique. Elle finance des projets d’étude au doctorat si ce dernier est chapeauté par au moins deux compagnies faisant partie du regroupement.