Une visite pour des membres assoiffés de savoir !

Notre seconde étape nous a amené dans les entrailles de la brasserie de Molson Coors à Vancouver. Elle fait partie des nombreuses brasseries que la compagnie possède à travers le pays, dont les principales sont à Toronto et Montréal.

La thématique de cette visite : le procédé de fabrication traditionnel de la bière !

Nous avons eu la chance de rencontrer le directeur de l’ingénierie, Jay Alcock, qui a pris la peine de répondre à nos interrogations et de nous faire visiter le plancher de production.

Un procédé complexe et rigoureux

De nombreuses étapes sont nécessaires afin de garantir la conservation et la qualité de la bière. L’illustration ci-dessous les présente de manière simplifiée. Tout commence avec le mélange du malt avec de l’eau très chaude dans le but de libérer des sucres fermentables.

Vient ensuite un processus de clarification, dans lequel le liquide (le moût) est séparé des matières solides et transféré pour la troisième étape. C’est à cette étape que le houblon est ajouté au moût, porté à ébullition, puis ensuite refroidi pour passer à la 4ème étape.

À la 4ème étape, la fermentation, les levures sont ajoutées. Dépendamment du type de bière voulu, le mélange fermente entre 3 à 10 jours, période durant laquelle les levures se multiplient et crée de l’alcool à partir du sucre consommé.

Enfin, après une certaine période de stockage de la bière durant laquelle elle est vieillie, une dernière filtration a lieu avant l’empaquetage final en bouteille ou en cannette.

Un compromis entre productivité et écologie

Des quatre ingrédients principaux nécessaires au brassage, l’eau s’y trouve en plus grand volume. C’est cet ingrédient clé qui a piqué notre curiosité et qui nous a permis d’en apprendre plus sur le brassage et sur les initiatives de développement durable de la brasserie.

L’usine Molson Coors Vancouver déménage sous peu de sa location du centre-ville vers le nord de la ville de Vancouver, dans la ville de Chilliwack. Grâce à ce déménagement, la brasserie réussit à améliorer l’efficacité de ses installations et à réduire sa consommation d’eau. En effet, l’usine actuelle consomme 5 litres d’eau pour produire 1 litre de bière. L’objectif ciblé à la nouvelle brasserie sera plutôt de 3 litres d’eau pour 1 litre de bière. C’est pour des raisons écologiques, économiques et de logistique que ceux-ci planifient déménager. Il n’est pas simple d’avoir un centre de distribution au centre-ville d’une des plus grandes métropoles canadiennes!

Parmi les initiatives vertes entreprises par Molson Coors Vancouver, nous retrouvons les projets de récupération du CO2 émis lors du brassage, la récupération de chaleur à plusieurs endroits dans le procédé et la récupération du grain usé.

Un choix de matériaux à double tranchant

Une des questions posées lors de notre échange avec Jay concernait le devenir sur l’utilisation des bouteilles et des canettes pour contenir la bière. Ce dernier nous a partagé une opinion assez mitigée de la situation.

En effet, bien que la bouteille soit encore considérée comme un matériaux plus “humble” que la canette et que celle-ci peut être recyclée une dizaine de fois, il n’en reste qu’elle est de moins en moins utilisée et acceptée dans les lieux publics, et que les coûts de production afférant sont plus élevés que l’utilisation des canettes. Les entreprises risquent donc à moyen long terme de se détourner de la bouteille, ce qui aurait pour effet la perte de nombreux emplois.

Nous remercions grandement Giselle Allard pour nous avoir aidés à planifier cette visite et Jay pour ses explications très pertinentes !