Notre première rencontre de la Mission a été plus que fascinante pour toute l’équipe. Gaultier Ross, directeur de projet chez Saimen, est venu nous rencontrer à notre hôtel. Bien que cette réunion n’était pas particulièrement centrée sur l’ingénierie, elle nous a permis d’en apprendre davantage sur la situation socio-économique de la Chine ainsi que sur les défis que représente un début de carrière pour un jeune Québécois dans un pays où l’économie est en pleine mutation.

Au début des années 2000, la Chine était principalement un pays où les entreprises occidentales implantent leurs usines de produit simple tel que des chaussettes, des jouets, etc. Cependant, depuis 2008, le pays a commencé à se spécialiser dans la manufacture de pièces de plus en plus techniques.

L’objectif de Saimen était de fournir des entreprises techniques nord-américaines en pièces complexes faites en Chine. Bien que Saimen soit une entreprise québécoise, le fait qu’elle soit implantée en Asie lui permettait d’avoir accès aux meilleurs produits et aux meilleurs prix. Par contre, au cours des dernières années, l’économie chinoise a énormément évolué: en effet, l’augmentation des salaires dans les manufactures a permis la création d’une classe moyenne et les Chinois ont de plus en plus d’accès à de meilleurs métiers. Ainsi, la population peut désormais consommer des produits plus luxueux et de divertissement. La Chine représente donc un immense marché et les compagnies nord-américaines font affaire avec Saimen principalement pour exporter leurs produits.

Dans le cadre de son poste chez Saimen, Monsieur Ross est responsable du développement économique en Chine de Samajam, une entreprise québécoise qui réalise des spectacles ainsi que d’autres événements rassembleurs. C’est un marché particulièrement lucratif notamment grâce à l’émergence de la happy economy.

Cependant, le marché chinois est un environnement où les entreprises doivent à tout prix se démarquer s’ils veulent faire leur place puisque l’offre à laquelle les consommateurs ont accès est énorme. De plus, la réplique de produits par d’autres entrepreneurs est une façon de faire qui se voit beaucoup en Chine. Samajam doit donc être en mesure d’innover constamment afin de rester concurrentiel. Il a aussi ajouté que la création d’un branding était primordiale afin de créer un lien émotionnel entre son produit et le consommateur. Ainsi, même s’il existe des répliques, ce dernier sera toujours attiré vers le vrai produit. Cette rencontre nous a, sans aucun doute, permis de mieux saisir l’économie chinoise et les contraintes auxquelles celle-ci fait face. De plus, le parcours de Gaultier, qui n’a que 28 ans, était très inspirant pour de futurs ingénieurs s’orientant vers une carrière à l’international.
Cette première rencontre a vraiment permis de mettre la table pour la suite de la mission.

Écrit par: Karol-Ann Lalonde-Fraser